LA MANUFACTURE DU PIXEL
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Fier membre de la Communauté du Pixel ! Vous êtes désireux d’étancher une soif inextinguible de savoir en pénétrant les arcanes secrets de l’histoire du vrai Pixel ? Votre quête trouve ici son apogée ! Car voici donc, sur cette page issue des archives secrètes des plus vieilles sources du savoir humain, la véritable histoire du Pixel.
Dans les tréfonds du Crétacé supérieur, une sous-espèce de dinosaure non avien, bipède, plus intelligente que les autres, lance les prémisses d’une protocivilisation. Des premières techniques maîtrisées d’agriculture et d’élevage permettent l’expansion de petites cités à l’architecture pittoresque. Mais surtout, d’une forme d’art abstrait basé sur des petits carrés colorés souples en pâte de sel à piquer sur une grille. L’art du pique sel émerge.
Toute une mythologie avec de fabuleuses histoires sont inventées autour de cet art : Space Invaders, Mario, Pikachu, Batman, Star Wars et bien d’autres encore.
Las ! Une grosse météorite s’écrase sur Terre. Elle ravage les prémices de cette civilisation saurienne, qui sera oubliée à jamais.
Quelques millions d’années plus tard, une autre civilisation (bien humaine, cette fois), prospère sur une île au large des Colonnes d’Hercule, au milieu de l’Atlantique. Atlantide. Elle devient le creuset d’une civilisation de génie, dont la science, la philosophie et l’art rayonne partout.
Un jeune berger, Abidaïm, découvre dans une grotte inviolée les restes fossilisés d’une vieille manufacture. Les archives, gravées sur des tablettes d’argile, sont restées intactes. Emerveillé par les Sonic, les Stormtroopers, les Zelda et les petits cœurs tout en pique sel, il s’attèle immédiatement à la reconstruction de cette forme d’art qui connaît un succès aussi fulgurant qu’immédiat. Il recopie ces secrets sur des parchemins et les stocke à la bibliothèque d’Alexandrie. Le berger décide de prendre le nom de l’art qui a bouleversé sa vie : Abidaïm Pique Sel.
Las ! Comme si la destinée s’acharnait, un tremblement de terre titanesque détruit à nouveau tous les espoirs de réémergence de l’art du pique sel. Le plancher continental de l’île s’abaisse soudainement d’une centaine de mètres sous le niveau de la mer. Ce qui, les plus érudits l’auront noté, n’est pas très pratique lorsque l’on veut servir à autre chose que de nourriture pour crabes.
Les rares survivants de l’Atlantide essaiment sur les différents continents et contribuent à construire quelques babioles (les pyramides de Gizeh, Teotihuacan). La famille d’Abidaïm s’évertue à perpétuer l’art du pique sel avec, certes, des moyens plus réduits, mais toujours avec cette volonté farouche de réaliser des petits bonshommes rigolos. Hélas, dans le traumatisme de la perte d’Atlantide, les techniques pixelliques périclitent peu à peu…
Plusieurs milliers plus tard, un jeune apprenti du nom de Darkus Vadorus, trahit la famille Pique Sel en créant un art dérivé de moins bonne facture : la mosaïque. Moins cher et plus simple à produire. De simples carreaux en terre cuite cimentés à l’iconographie ringarde : coupes de fruits, animaux. Ou autres motifs dignes de rideaux de grands-mères moldaves. Les grandes civilisations renaissantes l’adoptent pour d’obscurs motifs politiques. Étrusque, Grecque, puis Romaine. Un consortium de la mosaïque se crée, devenant chaque jour plus puissant.
Le Proconsul Jules César, grand amateur d’art pique sel après avoir été initié aux secrets de la famille de Pique Sel, s’indigne de cette influence mosaïquienne. Sa fameuse déclaration devant le Sénat « Cessons avec les gars à poil et les fougères et concentrons-nous enfin à la réalisation de princesse Peach ou de symbole Daredevil dignes de ce nom » est effacée de l’Histoire.
Trois semaines plus tard, le consortium l’assassine au prétexte de vagues motifs politiques. Ses dernières paroles adressées à Brutus « Je te hais, toi et ta mosaïque de merde » sont maquillées pour la postérité.
Le consortium de la mosaïque incendie la grande bibliothèque d’Alexandrie. Il traque et assassine la famille de Pique Sel. L’objectif est de faire disparaître toute trace du pique sel.
Une mystérieuse confrérie des Assassins intervient. Elle sauve le dernier membre de la famille, un enfant de 4 ans, et cache les manuscrits à la face du monde.
Pendant plus de 1 800 ans, le pique sel est oublié de tous…
Le jeune Ferdinand Pique Sel ne supporte plus l’humiliation infligée à sa famille. Archéologue, aventurier, entrepreneur et érudit, il s’affranchit de la tutelle des Assassins et se rend dans les catacombes de Venise. Là, un manuscrit lui révèle les secrets de sa naissance et l’existence des archives secrètes du piquel sel. Après bien des aventures qui pourraient faire l’objet d’une vaste épopée de cinq tomes (au prix de 29,99 € chacun) et qui l’emmènent aux quatre coins de monde, il défait les forces obscures de la conspiration de la mosaïque et déjoue les pièges de la guilde des Assassins.
Il découvre les archives secrètes enterrées au milieu du désert jordanien. Il s’initie alors aux méfaits du consortium de la mosaïque pour empêcher la réémergence du vrai pique sel. La chute de l’Empire romain, la guerre de Cent Ans, la peste noire, le massacre de la Saint-Barthélemy, l’asservissement des populations indigènes du Nouveau Monde, le grand incendie de Londres. C’était eux… Il fonde sa Manufacture en l’an 1858 avec un seul objectif : lutter contre l’oppression et faire renaître ce noble art de ses cendres.
Il relance l’art du pique sel selon la recette ancestrale : des carrés en pâte de sel à piquer sur une grille.
Les temps sont durs. Le consortium, de par son infiltration dans les hautes sphères du pouvoir, donne du fil à retordre à Ferdinand. Celui-ci vit de multiples et diverses aventures afin de faire triompher le bien (et qui pourraient tout à fait faire l’objet d’une série Netflix en 8 saisons avec de l’action, du rebondissement et des gros plans sur fesses charnues).
Malheureusement la série se finit mal… Ferdinand meurt tragiquement en 1912 à bord du Titanic. Une bombe artisanale a provoqué une brèche dans la coque ( certainement pas un iceberg). Aristide, son jeune fils de 20 ans, est propulsé au poste de directeur.
Las ! Le consortium façonne un nouvel instrument aussi odieux que diabolique afin d’accomplir son vil destin : la guerre. La première ravage l’usine. Mais n’arrive toutefois pas à étouffer la flamme qui embrase le cœur des braves contremaîtres de la manufacture. La production reprend de plus belle dès 1915.
Le parti nazi, noyauté par le Consortium, étend son emprise en Europe. La Seconde Guerre Mondiale, une machination qui n’avait pour objectif que d’annihiler le pique sel, éclate en 1939. Les nazis lancent toutes leurs forces démoniaques dans la bataille. L’usine est détruite, les propriétaires de carrés pique sel sont traqués dans l’Europe entière.
Léopold, fils d’Aristide et petit-fils de Ferdinand, se décide à en finir une bonne fois pour toutes. S’ensuivent d’autres aventures qui pourraient être contées dans une série de huit films au cinéma avec un final explosif durant lequel les forces obscures de la Mosaïque (et les nazis) sont anéantis. Il est fait Lord par la Reine d’Angleterre. Le nom « Pique Sel » se dote d’une particule et devient « de Pique Sel ».
Mais il y a un rebondissement inattendu. Les services secrets américains, aidés par un jeune archéologue affublé d’un chapeau Fédora, s’approprient les archives secrètes de Ferdinand (en même temps que d’autres babioles, comme l’arche d’Alliance), au grand dam de Léopold.
Le pique sel est américanisé en « Pixel ». Les archives se distillent durant les cinquante prochaines années : les super-héros, la science-fiction, le retrogaming,etc. Tous ces personnages inventés il y a des millions d’années sont redécouverts par une population traumatisée par la guerre. Ils se démultiplient sur tous les supports (comics, bande-dessinée, film, industrie du jeu vidéo naissante) en abandonnant l’âme même du pique sel : le support tramé et les petits carrés souples.
Léopold reconstruit son usine et poursuit son œuvre de promotion et de valorisation du pique sel. Mais il lutte difficilement contre le rouleau compresseur yankee qui dépose brevet sur copyright à partir des archives secrètes. La Manufacture périclite et certaines unités de production sont abandonnées à partir de 1978.
Tel Enjoy Phoenix renaissant de ses cendres, le glorieux descendant de la famille de Pique Sel, Stéphane, reprend le flambeau de l’usine en 2016. Il projette une vision futuriste et novatrice du Pixel. Il abandonne la recette en pâte de sel, peu adaptée à des usages modernes.
La production se modernise grâce aux dernières innovations technologiques (tubes électroniques, minitels dernière génération, bobines de Tesla, etc.) et se robotise.
Le public répond présent et le véritable pique sel revient sur le devant de la scène. La Manufacture s’agrandit. La gamme de produits s’étend. Pixel à insérer, à clipser, à coller ou magnétique.
L’avenir apparaît radieux. Mais le consortium de la Mosaïque est-il toujours hors d’état de nuire ?